lørdag 26. november 2011

Samedi/Saturday 26.11.2011

Voilà, nous partons aujourd’hui. L’avion est à 12h10. Nous faisons nos bagages et allons faire une dernière promenade dans le campus.
Mehmet, sa mère et Zulal viennent nous chercher à 10h40.
Dans le hall de réception de l’hôtel, Mehmet nous donne encore un cadeau : un « chapelet » de pierres d’Oltu. Mehmet nous a gâtés et, en bon Turc, pense que les invités doivent seulement recevoir des cadeaux, ne pas en donner. Bien sûr, nous ne sommes pas d’accord. Pour être sûr d’avoir le dernier mot, en toute amitié, nous donnons un cadeau à Zulal juste avant de partir à l’aéroport. Comme ça, Mehmet n’a pas une chance de réciproquer. C’est la surprise que j’ai achetée il y a deux jours et dont je vous avais parlé : une paire de patins à glace ! En parlant avec Zulal, j’avais appris qu’elle avait envie de commencer le patin à glace cet hiver mais n’avait pas de patins. Habilement et discrètement (!), en parlant de taille de chaussure, j’avais enregistré sa pointure. Et voilà. Je pense qu’elle est contente. Et elle peut les changer s’ils sont trop petits.
Nous partons pour l’aéroport. Route droite et plate. La plaine est un ancien marécage asséché donc extrêmement plate.
Le parking de l’aéroport est plein et quand nous entrons à l’intérieur, il est bondé, c’est noir de monde. Nous comprenons que ces gens ne sont pas des voyageurs mais attendent quelqu’un. Mehmet va se renseigner et nous apprend qu’un avion revenant de La Mecque est attendu. Les gens attendent des membres de leur famille revenant du pèlerinage de La Mecque. Toutes les femmes sont voilées, certaines complètement. Beaucoup d’enfants, certains viennent nous voir avec curiosité. Un jeune garçon s’adresse en anglais à la mère de Mehmet ! Elle répond surement qu’il ne s’adresse pas à la bonne personne. Il me dit alors : « Hello, how are you ? » puis « What is your name ? ». Je lui réponds et on se dit good bye. Nous allons prendre un thé tous les cinq et il est temps de se quitter.
Comment remercier Mehmet de tout ce qu’il a fait pour nous ? Nous avons l’impression de quitter de bons amis qui nous ont reçus comme des rois. Nous espérons que nous pourrons un jour leur rendre cette hospitalité. Mehmet et Zulal seront toujours les bienvenus chez nous.
Vol au dessus de montagnes enneigées, arrivée à Istanbul où nous avons chaud. Nous voyageons seulement avec un bagage de cabine (un gros bagage de cabine) et nous avons nos vêtements chauds sur nous pour avoir plus de place dans le sac. Autre vol d’Istanbul à Amsterdam sans histoire. Le voisin de Jens est un Anglais, « security guard » revenant de Bagdad où il travaille. Il regarde un film sur son ordinateur, un film de mercenaires, violence, torture et filles dénudées. Il pourrait peut-être regarder autre chose pour se changer les idées.
Dernier vol, Amsterdam-Bergen. La dame derrière moi n’est autre que l’ancienne institutrice de Kristin à l’école primaire !
Nous arrivons à Bergen à 22h30. Il ne pleut pas mais il a plu et il va pleuvoir. Il fait 10º, tard le soir, un 26 novembre !
Et voilà, encore un voyage (et un blog) qui se termine. Nous nous sommes fait de nouveaux amis, découvert un nouveau pays et sommes aussi contents de rentrer.

Pour ceux que cela intéresse, sachez qu’il y a 5000 mots français dans la langue turque. On peut aller (via Google) à « Mots turcs d’origine française » ou Mots français dans la langue turque »

Au revoir.
    
So we are leaving today. The plane is at 12:10. We pack our bags and take a walk through the campus for the last time. 
Mehmet, his mother and Zulal come to pick us up at 10:40 am. 
In the lobby of the hotel, Mehmet gives us another gift: a "string" of Oltu stones. Mehmet spoiled us, and as a good Turk, believes that guests should only receive gifts, not give them. 
Of course, we do not agree. To be sure that we have the last word, in friendly way, we give a gift to Zulal just before leaving to the airport. That way, Mehmet does not have a chance to reciprocate. This is the surprise that I bought two days ago, a pair of ice skates! Talking with Zulal, I learned that she wanted to start ice skating this winter but did not have skates. Skillfully and quietly (!), I learnt her shoe size by talking about shoes. And that's it. I think she's happy. And she can change them if they are too small. 
We leave for the airport. Straight road and flat. The plain is a former swamp, dried and so extremely flat. 
The airport car park is full and when we get inside, it is very crowded. We understand that these people are not travelers, but are waiting for someone. Mehmet asks and we learn that a plane returning from Mecca is expected. People expect familiy memeber returning from a pilgrimage to Mecca. All women are veiled, some completely. Many children are her, some come to look at us with curiosity. A young boy starts to say a few words in English to Mehmet’s mother ! She answers something meaning probably that she is is not the right person to speak English to. He then speaks to me. He  says, 'Hello, how are you? "Then" What is your name? ". I answer and say good bye.
We have tea, the five of us and it's time to leave. 
How to thank Mehmet for all he has done for us? We have the impression to leave good friends who treated us like royalty. We hope we can reciprocate their hospitality. Mehmet and Zulal are always welcome in our home. 
Flight over snowy mountains, arrival in Istanbul where we are too warm.We travel only with hand luggage (a big hand luggage) and we are wearing our warm clothes because they take so much room in the bag. Another flight from Istanbul to Amsterdam without problem. Jens is sitting next to an Englishman, a "security guard" returning from Baghdad where he works. He is watching a film on his computer, a film of mercenaries, violence, torture and naked girls. Maybe it would be a good idea for him to watch something else to relax from work. 
Last flight from Amsterdam to Bergen. The lady behind me is none other than Kristin’s former teacher in primary school! 
We arrive in Bergen at 10:30 pm. 
It does not rain but it rained and it will rain. The temperature is 10 º, late at night, in late November! 
And now, another trip (and a blog) is coming to its end. We made new friends, discovered a new country and are also happy to come home. 
For those interested, there are 5000 French words in Turkish. One can go (via Google) to ”Mots turcs d’origine Française” ou ”Mots français dans la langue Turque”.Goodbye. 



Mehmet, Zulal, Jens et la mère de Mehmet
Mehmet, Zulal, Jens, Mehmet's mother


L'aéroport d' Erzurum
Erzurum airport


La foule 
The crowd


La foule
The crowd


la foule
The crowd


A l'aéroport d'Erzurum aussi il y a des oiseaux
They are birds also in Erzurum airport


Vue prise de l'aéroport
View from the airport


Montagnes enneigées
Snowy mountains


Notre jardin
Our garden


La voiture en bas
Our car, down there


Home, sweet home


Cosmétique, parfumerie, photocopie, bijouterie
















fredag 25. november 2011

Vendredi/Friday 25.11.2011

Vers 10 h j’entends un bruit d’aspirateur dans le couloir. Je sors et vois plusieurs personnes qui font le ménage et une pile de draps à laver sur le sol. J’essaye d’expliquer que ce n’est pas la peine de changer nos draps puisque nous partons demain. Mais comment faire, aucun ne parle ni anglais ni français ? Je prends un papier et un crayon et écris 25.11.2011, dessine un lit, puis 26.11.2011 et dessine un avion qui s’envole. Incompréhension totale ! L’un d’eux parle avec la réception. Ça ne va guère mieux. Enfin, l’un a un éclair de génie et comprend. Ils me montrent par geste qu’ils ne vont pas changer les draps. Voilà, on s’est compris.
Je sors pour aller faire une photo d’une affiche de « sinema ». Puis je traduis le titre du turc au français à l’aide de Google traduction : Le servant loyal d’Allah. C’est un film religieux. Il y a beaucoup d’affiches en ville et ce film passe au cinéma de l’université.
En ville la plupart des femmes portent un voile et sont habillées à l’européenne mais très long. On voit aussi des femmes complètement couvertes en noir de la tête aux pieds, avec juste une fente pour les yeux.
Je fais aussi une photo du "péage" à l'entrée du campus. Ce n'est pas un péage. Les gens qui travaillent à l'université ont une briquette sur leur pare-brise et la barrière s'ouvre automatiquement. Les autres doivent laisser leur permis de conduire à un garde et le récupèrent quand ils sortent. Il n'y a qu'une entrée pour les voitures.
Je me balade en ville l’après-midi, mais il fait vraiment froid, - 8º.
Rentrée, je me réchauffe avec un thé. En fin d’après-midi, Jens me téléphone. Zulal est rentrée du lycée, est-ce qu’on pourrait se voir ? Je me rhabille et pars chez elle. J’emporte mon ordinateur et nous regardons des photos de Norvège, du bateau, de Suède. Puis nous regardons ses photos. Nous discutons et partageons une grenade.
Vers 7h30, Mehmet vient nous chercher, il ne va pas donner son cours, il a mal à la tête. Nous nous retrouvons tous, nous sommes huit, en deux voitures, à la tour du tremplin de saut à ski. Non, non on ne va pas sauter, rassurez-vous. Mais on va boire un thé dans le café en haut. La vue sur la ville est magnifique. Mais c’est difficile de faire des photos avec les reflets dans les grandes fenêtres. La salle est ronde et les tables placées perpendicalement aux grands vitrages. Zulal et moi sommes près de la fenêtre et nous n’avons pas chaud. On boit du thé … et restons diner.
Mehmet et Zulal nous ramènent ensuite à la résidence en voiture. En passant devant le grand thermomètre, on voit qu’il fait - 13º !


At around 10:00 apm I hear a vacuum noise in the hallway. I go out and see several people cleaning the rooms and a pile of dirty sheets on the floor. I try to explain that it is not necessary to change our sheets as we leave tomorrow. But how, no one speaks English or French? I take a pencil and a paper and write 25.11.2011, draw a bed, 26.11.2011 and draw a plane taking off. They look at me with big eyes. One of them speaks with the reception. It doesn’t help. Finally, one has a stroke of genius and understands. They show me with their hands that they will not change the sheets. Now we understand each other.
I go out to take a picture of a poster at the "sinema". I translate the title from Turkish to French with Google Translation: “The faithful servant of Allah”. It is a religious film. There are many posters in town and this film is shown at the university cinema..
In the city most women wear a veil and are dressed in European way but very long. We also see women completely covered in black from head to foot, with just a slit for the eyes.
I take also a picture of the campus entrance. People who work her has a pass on their windshield and the barrier opens automaticaly. The other leave their driving licence with a guard and get it back when they leave. There is only one entrance for the cars.
I stroll into town in the afternoon, but it's really cold, - 8 º.
Back, I ask for a good cup of tea. In the late afternoon, Jens calls me. Zulal is back from school, maybe we can meet ? I get dressed and go to her home. I carry my computer and we watch pictures of Norway, the boat trip from Sweden etc. Then we look at her photos. We discuss and share a pomegranate.
Around 7:30 pm, Mehmet picks us up, he is not giving his class, he has a headache. We are eight people in to cars and we are going to the ski jumping tower. No, no we will not jump, do not worry. But we'll drink tea in the cafe at the top. The city view is magnificent. But it's hard to take pictures with the reflections in the large windows. The room is round and the tables are placed at a right angle to large windows. Zulal and I are close to the window and we can feel the cold. We drink tea ... and stay for dinner.
Then Mehmet and Zulal bring us back to the residence by car. Passing the big thermometer, we see that it is - 13 º!


L'entrée du campus
Campus entrance


Le film religieux
The religious movie


La mosquée aux deux minarets
The mosque with two minarets


La ville et les montagnes
The city and the mountains


Vue sur la ville prise de la tour du tremplin
View over the city, taken from the ski jumping tower


Je prends la photo
I take the picture


Mehmet prend la photo
Mehmet takes the picture


Poste de l'université











torsdag 24. november 2011

Jeudi/Thursday 24.11.2011

Il fait moins froid, + 1º, mais il y a un vent glacial et ça parait plus froid qu’hier. Je reste à « travailler » le matin puis vais retrouver Jens, Mehmet et les personnes d’Ankara qui prennent le cours à l’institut. Ils déjeunent habituellement dans un petit restaurant assez près et aujourd’hui je suis invitée. Je prends le même raccourci que Jens et passe sur le petit pont. Quand il y a de la neige ou du verglas, ce ne doit pas être rigolo. Je passe aussi le garde à la sortie du campus. Tout le campus est entouré d’une grille et les entrées sont surveillées. Je suis présentée aux stagiaires d’Ankara. Un seul parle un peu anglais. Nous partons ensemble, à pied vers le restaurant. On marche vite, il fait froid. Le petit restaurant est tout petit et plein quand on arrive. Un homme, seul à une grande table, change de place pour nous donner sa table. Je remarque que je suis la seule femme. Mehmet dit que rien n’interdit aux femmes de venir mais qu’elles ne se sentiraient pas à l’aise au milieu de tant d’hommes. Je remarque que quelques minutes après notre arrivée, le restaurant est vide. Certains n’apprécient peut-être pas qu’une femme soit là … Les serveurs sont très sympa et la nourriture excellente. On nous apporte des assiettes de crudités, au milieu de la table. Puis chacun de nous a une assiette avec quelques morceaux de viande. On se fait des espèces de tacos avec des espèces de tortillas. Ces « tortillas » qui s’appellent lavaş (se prononce lavache !) sont faites de blé, très fines, grandes et carrées. On a le choix de plusieurs sauces, yaourt ou sauces fortes. C’est très bon. Et le dessert ! Des espèces de cheveux d’ange mis en pelote, arrosés de miel et saupoudrés de poudre de pistache.
En rentrant nous visitons une place où on fait les « lavaş » à la main (je suppose que c'est une autre forme au pluriel, mais je ne la connais pas). Ils font d’abord une petite boule de pâte qui passe ensuite entre deux rouleaux qui les aplatissent. Un homme les travaille pour les amincir encore plus en jonglant avec elles. Elles sont ensuite plaquées sur le côté d’un four à bois vertical, ouvert, où elles cuisent en quelques secondes.
Jens propose de passer par la colline au lieu de prendre la route, cela brulera un peu plus de calories. Ça ronchonne dans la troupe (pour rire). Et on y va. En fait ce n’est pas long et comme on monte un peu on a une belle vue sur les montagnes environnantes.  Mehmet me montre des amandiers derrière l’institut. Des amandiers ici, avec ce froid, ils sont costauds. Je les laisse à leur travail et rentre. A la guitoune du garde, en rentrant, je passe raide et fière. Le garde vérifiait les papiers d’une jeune fille et était occupé.
Je mets mes photos sur l’ordinateur, lis le journal … et m’endors !  
Nous voulons diner encore une fois avec Mehmet et Zulal avant de partir. Et cette fois nous invitons. On a du mal à le convaincre mais on y arrive. Mehmet donne un cours tard demain, donc ce doit être ce soir.
En rentrant, le garde à la petite entrée du campus où passe le raccourci n’a pas voulu laissé passer Jens. Et comme il ne parlait pas anglais, ce n’était pas facile de s’expliquer. Il a appelé des renforts, quatre policiers sont arrivés en voiture, mais toujours pas moyen de s’expliquer. A la fin Jens a décidé de ne pas insister et de faire le tour à l’extérieur du campus. A l’entrée principale, les voitures s’arrêtent à une sorte de péage mais les piétons passent librement. 
A 7h30, on va chez Mehmet. Il n’est pas encore rentré mais Zulal est là. Nous regardons ses livres. Jens dit qu’en mathématiques, physiques et chimie c’est assez ardu. Je regarde avec elle le livre de littérature 
turque … surtout les images.
Mehmet arrive et nous marchons ensemble. Nous retournons au bon restaurant d’hier.  Il s’appelle Güzelyurt et, d’après Mehmet, est le meilleur restaurant de la ville. Contrairement à hier, il est presque vide. Nous passons un bon moment ensemble et mangeons très bien. Jens, Mehmet et Zuala prennent des petits poissons, genre anchois, vidés et bien nettoyés servis avec du (ou de la ?) halva. Le choix de plats est étendu, contrairement aux autres restaurants. Et avant de commencer le repas on nous met sur la table du pain, du miel et un peu de crème fraiche.
Nous rentrons en marchant vite, il fait maintenant -11º. Nous faisons nos adieux à Zulal, nous partons après demain et ne la reverrons plus. J’ai beaucoup aimé être avec elle, c’est une fille sympathique, jolie et intelligente.
Demain est notre dernier jour.

It is less cold, + 1 °, but there's a cold wind and it seems colder than yesterday. I am "working" in the morning then go to meet Jens, Mehmet and the people from Ankara who take the course at the institute. They usually eat lunch in a small restaurant close by and today I am invited. I take the same shortcut that Jens and passes over the little bridge. When there is snow or ice, I think that it can be tricky. I must pass a guard at the exit of the campus. The entire campus is surrounded by a fence and the entrances are monitored. As I go out of the campus, there is no problem. Jens introduces me to the Ankara people. One speaks a little English. We walk together to the restaurant. We are walking fast, it's cold. The restaurant is small and full when we arrive. A man, alone at a large table, gives us his table. I notice that I am the only woman. Mehmet said that nothing prevents women to come but they would not feel comfortable with so many men. I notice that a few minutes after we arrived, the restaurant is empty. Some may not appreciate a woman to be there ... The servers are very friendly and the food excellent. They bring us plates of raw vegetables in the middle of the table. Then each of us has a plate with some meat. We make a kind of tacos with a kind of tortillas. These "tortillas" are called lavaş (pronounced lavache, the cow!) they are made of wheat, very thin, large and square. There is a choice of several sauces, yogurt or hot sauces. It's very good. And the dessert! Some angel hair balls, sprinkled with honey and grouded pistachio.
On our way back, we go and visit a place where they make the “lavaş” by hand (I suspect that there is another form for plural but I don't know it). They make a small bun first and put it between to rollers that flatten them. A man makes them even thinner by juggling with them. Then they are baked on the vertical side of an open wood oven for a few seconds.
Jens thinks it is a better idea to go over the hill instead of taking the road, it will burn more calories. The rest of the group is not very enthusiast. But we follow him and here we go. In fact it is not long and as we go up a bit we get a nice view of the surrounding mountains. Mehmet shows me almond trees behind the institute. Almond trees here, with this cold, they must be strong. I leave them to their work and go home. A guard at the campus entrance, is busy checking a girl’s ID. I walk past them and I am not stopped.
I put my pictures on the computer, read the newspaper ... and fall asleep!
We want to dine one more time with Mehmet and Zulal before leaving. And this time we want to invite them. It's hard to convince Mehmet but we are quite firm and he does not have a chance to refuse. Mehmet teaches a course tomorrow late, so it must be tonight.
When Jens came back, using the short cut, he is stopped at the campus entrance. As the guard doesn’t speak English, they have difficulty understanding each other. The guard calls some help by phone and four police officers come by car. But still, nobody speaks English. At the end Jens decides that it is better to give up. He walks along the road around the campus. At the main entrance, cars stop at a kind of toll but not pedestrians. 
At 7:30 pm, we go to Mehmet’s home. He is not back yet but Zulal is here. We look at her books. Jens says that mathematics, physics and chemistry books look quite difficult. I look at the book of Turkish literature ... especially the pictures.
Mehmet arrives and we walk together. We return to the good restaurant where we went yesterday. Its name is Güzelyurt. Mehmet tells us that it is the best restaurant in town. Unlike yesterday, it is almost empty. We spend a good time together and eat well. 
Jens, Mehmet and Zuala take small fish like anchovies, cleaned properly and served with halva. The choice of food is large, unlike other restaurants. And before the meal they put on the table bread, honey and sour cream.
We return by walking fast, it is now -11 º. We say goodbye to Zulal, because we leave the day after tomorrow and we are not going to see her again. I liked being with her, she is a nice girl, pretty and smart.
Tomorrow is our last day.



Dans le petit restaurant
In the small restaurant


La nourriture
The food


C'est là qu'ils font les "lavaş"
It is here they make "lavaş"


La pâte passes entre deux rouleaux
A small amount of dough passes between two rollers


Il jongle avec pour l'amincir encore
He is juggling with it to make it thinner


Cuisson sur la paroi du four
It is baked on the owen's wall


L'expédition dans la neige pour rentrer à l'institut
The expedition in the snow to go back to the institute


Les montagnes là-bas
The mountains overthere




Le petit pont casse-cou
The tricky little bridge


Nous quatre au Güzelyurt
Us four at the Güzelyurt


En rentrant; il fait froid.
Going home; it's cold.


Cornichon










onsdag 23. november 2011

Mercredi/Wednesday 23.11.2011


C’est drôle comme le jour est décalé ici par rapport à chez nous. Ici, il fait jour le matin à 6h et nuit à 4h30 l’après-midi.
Aujourd’hui est le jour le plus froid que nous avons eu depuis que nous sommes ici : - 5º dans la matinée et - 9º dans la soirée. Les nuits sont encore plus froides : - 12º. Mais bien habillé, ça va, le froid est sec et il n’y a pas de vent.
Même routine que les autres jours le matin, on a nos habitudes maintenant. Blog puis je retourne dans le campus faire des photos. Je marche 45 minutes, le froid est vif. Je fais ensuite quelques courses au petit supermarché à côté. Les employés me connaissent et me sourient. J’acète une pizza qui coute une lira (3 kr ou 27 centimes d’euro). Elle n’est guère garnie, mais pour ce prix, on ne peut pas être trop exigent.
Après le déjeuner je vais en ville faire un achat que nous avons décidé avec Jens. Je ne veux pas en dire plus parce que c’est une surprise. Je vous raconterai plus tard. L’achat se passe bien, le commerçant parle un tout petit peu anglais. Je voulais aussi visiter le musée d’art musulman turc et d’ethnographie, mais c’était fermé. Petite promenade en ville. Les rues principales sont larges et droites mais il y a aussi beaucoup de petites rues étroites et bordées de petites boutiques. La ville avait autrefois 400 fontaines, m’a dit Mehmet, mais il n’y en a plus que 40. Un gobelet en étain est accroché à une chaine et les gens boivent l’eau de la fontaine. Elle vient de la montagne et on dit qu’elle est meilleure que l’eau de la ville. Je rentre, j’ai marché 1h45. Je demande un verre de thé (çay, se prononce chay) quand j’arrive à la résidence. Cela semble bon de boire quelque chose de chaud.
Quand Jens rentre, nous décidons d’aller diner en ville. C’est bon au restaurant de la résidence mais on a envie d’essayer autre chose. On repart, dans le froid, et allons à un des plus anciens et chics restaurant d’Erzurum. Lonely Planète le décrit comme ayant  « old fashioned charm ». C’est aussi le seul  (ou un des rares) restaurant servant de l’alcool. Très bon service, old fashioned, et bonne nourriture. La clientèle est surtout composée d’hommes, pas jeunes et corpulents. Sur de nombreuses tables on peut voir une bouteille de raki, alcool d’anis turc. Nous nous gâtons : entrée, plat principal, dessert et une bière chacun. La note se monte à … 68 liras ! ( 204 kr ou 25,5 €) pour deux. Nous revenons en marchant vite, il fait - 9º. En tout, j’ai marché plus de 10 km aujourd’hui.
Je mijote un commentaire depuis longtemps, mais jusqu’à maintenant, j’avais tellement de choses à dire que je ne l’ai pas encore fait : Autrefois, la place principale où se trouve la mosquée Lala Pasha, était couverte de grands arbres, des marronniers centenaires. Le guide que j’ai eu au bureau du tourisme montre encore une photo de la place couverte d’arbres. Il y quelques années, la municipalité a décidé de couper tous les arbres, soi disant, pour mieux voir les monuments. Et ici les arbres ont du mal a poussé. Je trouve cela criminel (c’est peut-être un peu fort mais cela me mets en colère). Certaines personnes ont essayé de protester, mais sans succès. Comment peut-on faire une chose aussi stupide ? 

Funny how the daylight is offset here compared to what we have at home. Here it is light at 6 o'clock in the morning and dark at 4:30 pm.
Today is the coldest day we've had since we came here: - 5 º in the morning and - 9 ° in the evening. The nights are even cooler: - 12 º. But well dressed, it is okay, the cold is dry and there is no wind.
Same routine as the other day in the morning, we have our habits now. Blog and then I walk in the campus to take pictures. I walk 45 minutes, it is cold but ok. I then do some shopping in the small supermarket nearby. The employees know me and smile at me. I buy a pizza for one lira (3 kr or 27 cents of an euro). The filling is limited but for that price, man can not be too demanding.
After lunch I go into town to make a purchase, we decided with Jens. I will not say more because it's a surprise. I'll tell you later.  I manage to do it, the man in the shop speaks a little English. I also wanted to visit the Museum of Turkish and Islamic Art and Ethnography, but it was closed. Short walk in town. The main streets are wide and straight but there are also many small narrow streets lined with small shops. The town once had 400 fountains, Mehmet told me, but there are no more than 40 now. A tin cup is attached to a chain and people drink water from the fountain. It comes from the mountain and is said to be better than city water. I go and go, I walk one hour and forty five minutes. I ask for a glass of tea (çay is pronounced chay) when I arrive at the residence. It is good to drink something warm.
When Jens comes back, we decided to go out to dinner. The restaurant downstairs is good but we want to try something else. We leave in the cold and go to one of the oldest and quite chic restaurant in Erzurum. Lonely Planet describes it as having an "old fashioned charm." It is also the only (or one of the few) restaurant serving alcohol. Very good service, old fashioned, and good food. The clientele is mainly composed of men, not too young and a little overweight. On many tables man can see a bottle of raki, the Turkish aniseed liquor. We spoil ourselves: appetizer, main course, dessert and a beer each. The note is up to 68 liras...! (204 kr or € 25.5) for two. We return by walking fast, it's - 9 º. I have walked more than 10 km today, good exercise!
I have been thinking of making a comment for a long time, but until now I had so much to say that I have not yet done it: Previously, the main square, where the Lala Pasha Mosque stands, was covered with tall trees, chestnut trees, more than hundred years old. The guide book they gave me at the tourism information still shows picture of the place covered with trees. A few years ago, the municipality decided to cut all the trees, supposedly, to give a better view of the monuments. And here, the trees are having a hard time to grow. I find it criminal (perhaps a bit strong but I get angry). Some people tried to protest, but without success. How can they do something so stupid?



Une fontaine
A fountain


Une fontaine
A fountain


Photo de la place avant avec les arbres
Picture of the square before with the trees


La place maintenant
The square now


Nous marchons vite
We walk fast


Autocar
(cf Tintin!)






tirsdag 22. november 2011

Mardi/Tuesday 22.11.2011


Nous nous réveillons dans une chambre très froide: j’avais ­mal fermé la porte du balcon et elle s’est ouverte cette nuit avec le vent. Et comme il n’y a pas de chauffage dans la salle de bain, ce n’est pas chaud là non plus. Normalement nous arrêtons le chauffage et ouvrons un peu la fenêtre, mais cette nuit avec la porte ouverte, ce n’était pas frais mais froid.
Les Turcs aiment bien avoir chaud à l’intérieur, il fait chaud, même très chaud partout.
Jens part travailler, je «travaille» au blog. La résidence n’est pas un hôtel. Personne ne vient faire le ménage, par exemple. Mais nous avons besoin de savon et de papier de toilettes. Comment faire quand personnes ne parle anglais à la réception ? J’avais pensé descendre avec le reste de la savonnette et le rouleau vide. Mais j’ai trouvé mieux : j’utilise Google traduction français-turc, écris sur un papier les deux noms et ça marche. 
En fin de matinée, Jens me téléphone : le rendez-vous au département de français est changé, c’est maintenant à 14h50. J’ai trouvé sur le plan où c’est et à 14h30 je pars. Je trouve bien le bâtiment de la faculté des lettres, mais personne, pas de Hacer (c’est le nom de la traductrice). Jens m’envoie un sms avec un long nom en turc. C’est là que je dois aller. J’ai un plan du campus avec moi mais il est en anglais. Cela ne m’aide pas. J’arrête une étudiante et lui montre l’adresse. Mais elle ne connait pas (et ne parle pas anglais). J’appelle Jens et il me dit que Mehmet va venir en voiture et me conduire. Il arrive et me conduit. Et, là, j’ai honte de le dire, mais c’est bien dans le bâtiment que j’avais trouvé mais de l’autre côté. Comment peut-on être si bête ? Si j’avais fait le tour du bâtiment, j’aurais trouvé. Et maintenant il est 15h10. Hacer m’accueille, je m’excuse, puis elle me présent à Kamil, le chef du département de français. Je m’excuse encore et nous montons dans sa classe. Kamil me présente. Les étudiants sont à peu près une vingtaine avec une majorité de filles. Aucune ne porte le voile. Kamil me donne la parole. Je n’ai rien préparé et j’improvise. Je leur demande leurs noms. Et j’apprends que les prénoms turcs signifient quelque chose, une rose, un nom d’arbre, un quartier de lune, une jeune femme brune … Une jeune fille me dit son nom et ceux de ses deux frères. Les trois prénoms ensemble signifient quelque chose comme L’Ardent Sultan Courageux. Certains sont déjà allés en France. Je parle un peu de la Norvège, je leur demande si les études ici sont payantes. Ils ont un droit d’inscription à chaque semestre. Nous parlons du voile. Il est interdit à l’école et au lycée mais permis à l’université. Et la majorité des étudiantes dans le campus le porte. Les étudiants sont souriants et apparemment heureux de ma visite. Ils ont un examen dans deux jours et je les fais rire en disant que je peux venir les aider. Ils ont étudié le français quatre ans et se débrouillent bien. A la fin je leur donne l’adresse du blog. Puis nous faisons une photo de groupe.
Kamil me reçoit ensuite dans son bureau nous discutons en buvant une tisane. Hacer nous a rejoints. Un enseignant ici donne 30-31 heures de cours par semaine. C’est énorme, avec en plus les préparations et les corrections. Kamil m’offre des petits fascicules touristiques sur Erzurum. J’y apprends qu’un des sports traditionnels est le « javelin », ça doit être javelot ? Les joueurs se lancent des javelots les uns sur les autres, tout cela à cheval.  Je pars vers 17h15, très contente d’avoir vu, de l’intérieur le département de français.
Nous ne pouvons plus revoir Hacer car elle part demain pour Ankara. C’est dommage. Nous aurions voulu la connaitre un peu mieux et la remercier encore, d’abord de sa traduction, et aussi de m’avoir introduite dans le département de français. Peut-être un jour à Bergen ?   
Jens rentre, nous dinons en bas. Je sors et vais acheter des journaux turcs ! C’est pour voir s’ils parlent de la conférence de Jens. J’en trouve deux où la photo de Jens est en première page, pas une demi-page, mais une petite photo. Je les prends, cela fera un souvenir. 

We wake up in a very cold room: I did not close the balcony door properly and it opened last night with the wind. And since there is no heating in the bathroom, it is cold there too. Normally we turn of the heating and open the window a little bit, but to night with the door open, it was not cool but cold.
The Turks love to be warm inside their houses, it's very warm everywhere.
Jens goes to work; I start "working" with the blog. The residence is not a hotel. No one comes to clean the room, for example. But we need soap and toilet paper. What to do when people do not speak English at the reception? I thought to go down with the rest of the soap and the empty roll. But I had a better idea: I use Google translation French-Turkish, write the two names on a piece of paper, go down, and it works.
By late morning, Jens me phone: the appointment at the French department is changed, it is now at 2:50 pm. I find where it is on a map and leave at 2:30 pm. I find the building of the Faculty of Arts, but nobody is waiting for me there, no Hacer (the name of the translator). Jens sent me a sms  with a long name in Turkish. This is where I have to go. I have a campus map with me but it is in English. It does not help me. I stop a student and shows her the address. But she does not know where it is (and does not speak English). Jens call and he said that Mehmet will come and take me by car. He comes and takes me there. And here I am ashamed to say, but it is in the building that I had found but on the other side. How can I be so stupid? If I had thought of going around the building, I would have found it. And now it is 3:10 pm. Hacer welcomes me, I say I am sorry, then she introduced me to Kamil, the head of the French department. I apologize again and we go up to his class. Kamil introduces me. The students are about twenty with a majority of girls. None wears the veil. Kamil asks me to speak French to them. I have nothing prepared and I improvise. I ask them their names. And I learned that the Turkish surnames mean something, a rose, a name of a tree, the quarter of the moon, a girl with black hair ... A girl told me her name and those of her two brothers. The three names, put together, mean something like The Ardent and Courageous Sultan. Some have been to France. I speak a little about  Norway, I ask them if they have to pay a fee to sudy. They have a registration fee each semester. We talk of the veil. It is prohibited at school and in high school but allowed at the university. And a majority of female students in the campus wear it. Students are smiling and apparently happy with my visit. They have an exam in two days and they laugh when I say I can come and help them. They have studied French for four years and are doing well. At the end I give them the address of the blog. Then we do a group photo.
Kamil welcomes me into his office and then we discuss a little, drinking herbal tea. Hacer joins us. A teacher here teaches 30-31 hours per week. This is much, plus preparations and corrections. Kamil gives me small tourist booklets about Erzurum. I learn then that a traditional sport is the "javelin". Players, divided in two teams, throw javelin on each other, all this on horseback. I go at 
5:15 pm, happy to have visited the French department.
We will not see Hacer again because she is leaving for Ankara to morrow. We are sorry for that, we would have liked to meet her again to be better known with her and to thank her for her help, first the translation and also her help to introduce me to the French department. Maybe one day in Bergen?   
Jens comes back, we dine downstairs. After dinner I go out and buy Turkish newspapers! This is to see if they talk about Jens’ conference. I found two where there is a photo of Jens on the first page, not half a page, but a small photo. And inside is a big article about the lecture. I take them, it will be a souvenir.



Plan du campus


Monument dans le campus (c'est aussi un mur d'escalade)
Monument in the campus (it is also a climbing wall)


Une rue dans le campus
A street in the campus


Un racourci dans le campus (Jens passe par là chaque jour)
A short cut in the campus (Jens is using it everyday)


Entrée de la Faculté des lettres
The Faculty of Arts' entrance


Francais, langue et littérature
French, language and litterature


Un sens interdit sans appel! (voir photo suivante)
A respected one way street (se next picture)


Les pointes ne se couchent que dans un sens (campus)
The "needles" go down only one way (campus)


La classe de francais, Kamil au fond
The French class, Kamil overthere


La classe avec moi au fond
The class with me overthere


Tintin


Cinéma